Quel graphiste n’a pas été confronté à un client qui demande de lui fournir dans un bref délai le fichier de création de sa commande de visuels ? Entre manque de connaissance des clients qui ne réalisent pas toujours le travail que représente un fichier de création, graphistes conciliants et législation parfois méconnue, c’est souvent le flou artistique… Tentons d’y voir plus clair !
Qu’est-ce qu’un fichier source ?
Dans le monde du graphisme, on dénomme fichier source celui qui a été utilisé pour sa création. C’est le document informatique à l’origine du document. Il contient toutes les informations qui ont servi à sa construction :
. les références exactes des couleurs (Pour en savoir plus, consultez notre article sur les couleurs et l’impression)
. les textes et les images au format vectoriel (Pour en savoir plus, consultez notre article sur les images vectorielles)
. les calques de composition, que l’on peut définir comme les différentes couches de création du fichier, souvent regroupées en sous-parties.
Ce document qui regroupe tous les éléments de composition est en haute définition afin que sa qualité soit optimale quelle que soit son utilisation et la taille dans laquelle il sera exporté.
Pourquoi le fichier source est-il si important ?
Le fichier source est LA base d’un rendu final de qualité.
On pourrait comparer le fichier source aux fondations d’une construction : si elles ne sont pas solides, tous les travaux effectués par la suite en seront impactés.
La qualité du fichier source est primordiale pour garantir un rendu optimal quelle que soit la destination finale du fichier (numérique ou impression sur tous supports) et quel que soit son format.
La colorimétrie, la définition des pixels, le taux d’encrage sont autant d’éléments définis dans le fichier source. S’ils peuvent sembler anodins pour une impression de petite taille, leur mauvaise qualité devient rapidement problématique pour une impression grand format. La mauvaise qualité devient alors très visible.
Chez Macap, nous traitons régulièrement des commandes de visuels de grandes dimensions à imprimer sur des cadres toiles tendues XXL ou des banderoles grand format.
Si les fichiers utilisés pour créer ces visuels ne sont pas qualitatifs, l’impression grand format ne peut pas l’être non plus. Pour éviter ces problèmes, Macap fournit en amont des informations pratiques à ses clients :
- La résolution du fichier minimale doit être à l’échelle 1/1 en 150 dpi ou en 300 dpi à l’échelle ¼ pour tous les formats supérieurs à 4 m².
- Les textes doivent être vectorisés pour ne pas perdre en résolution quelle que soit leur dimension d’impression.
- Le taux d’encrage ne doit pas excéder 230% incluant la superposition des couleurs en CMJN.
Comment reconnait-on un fichier source ?
On reconnait un fichier source grâce à son extension :
. Les fichiers .psd
Ce sont ceux qui ont été créés avec le logiciel Photoshop®, principalement des photos ou des images.
. Les fichiers .ai
Ils ont été créés grâce à Adobe Illustrator®. Ce sont souvent des logos, des dessins et des illustrations graphiques.
. Les fichiers .indd
Ils sont issus du logiciel Indesign®. Indesign est un logiciel que l’on pourrait qualifier de mise en page. Il permet de mettre en forme un document en y rassemblant des éléments créés avec Photoshop® et Adobe Illustrator®.
Pour en savoir plus sur la création d’un fichier source, consultez notre article “Comment (bien) créer son fichier d’impression ?”
Fichier source vs fichier exe ou livrable client
Le fichier source est entièrement modifiable alors que le fichier fourni au client que les graphistes appellent généralement “l’exe” est un fichier figé dont les composantes ne sont plus modifiables. C’est un export du fichier source qui est enregistré sous l’un des principaux formats suivants :
.pdf
.jpg
.png
Ce fichier correspond à la fourniture de la commande du client sur laquelle les deux parties sont au préalable tombées d’accord.
Le graphiste est-il tenu de fournir ses fichiers source ?
La propriété intellectuelle du fichier source et celle du fichier final sont deux éléments distincts. C’est au graphiste de choisir s’il souhaite, ou ne souhaite pas, communiquer son ou ses fichiers sources à ses clients.
Il n’est obligé de rien.
Si le client souhaite obtenir les fichiers source de sa commande
Il doit le signaler en amont au graphiste. Si celui-ci est d’accord, il peut ainsi chiffrer le montant correspondant et l’intégrer à son offre de prix.
La seule exception à cette règle concerne le monde de la presse ou de l’édition dans lesquels les clients sont en droit d’exiger les fichiers sources pour pouvoir éventuellement y effectuer des modifications de dernière minute.
Si le graphiste accepte de céder son fichier source
Même s’il est courant qu’un graphiste accepte de céder gratuitement et sans aucune formalité son fichier source afin de conserver de bonnes relations avec son client, un process plus cadré gagne à être appliqué.
Un graphiste qui fournit son fichier de création, à titre gracieux ou à titre onéreux, doit être conscient qu’il “abandonne” en quelque sorte le fruit de son travail. Ce don ou cette vente doivent être réfléchis car ils peuvent engendrer un manque à gagner ultérieur.
Le client détenteur du fichier source a ensuite toute liberté de modifier, d’adapter et de réutiliser ce document en se passant ainsi des services du graphiste d’origine.
Comme dans beaucoup de situations, cette cession gagne à être entérinée par un contrat qui précise les conditions d’exploitation ultérieures du ou des fichiers concernés.
La gestion des fichiers de création chez Macap
Plusieurs situations peuvent se présenter selon l’offre de service choisie :
. Lorsque le client nous envoie son propre fichier de création :
La plupart du temps, nos clients nous adressent alors des fichiers au format PDF mais il se peut que nous recevions aussi des fichiers source. Évidemment, l’émetteur reste propriétaire de son fichier et notre droit, ou notre devoir, se limite à lui confirmer qu’il est valide pour l’impression ou qu’il doit être modifié pour cela.
Nous intervenons ainsi avec notre “casquette” d’imprimeur. Notre rôle est alors d’assurer la reproduction d’un fichier numérique sur un support textile ou pvc.
. Lorsque le client utilise l’outil de création en ligne :
La société Macap met à la disposition de ses clients un outil de personnalisation en ligne qui leur permet de créer leur propre design comme s’ils le dessinaient sur une feuille blanche. De nombreux objets sont libres d’être utilisés (polices de caractères, images, dessins, pictogrammes), ils sont tous libres de droit. Macap ne prétend à aucun droit sur les créations des clients, même si elles sont réalisées en ligne grâce à l’outil proposé sur le site de l’entreprise.
. Lorsque le client choisit un design proposé en ligne :
Toujours avec la même idée de fournir des solutions pratiques et accessibles à ses clients, Macap propose un service d’achat en ligne de supports de communication déjà personnalisés par thématiques et secteurs d’activités (opérations commerciales, PLV auto, PLV événementielle sport ou culture etc.)
L’ensemble de ces designs originaux a été créé par les infographistes Macap à destination de leurs clients qui sont libres de les utiliser pour la personnalisation des produits Macap proposés.