Dans la sphère professionnelle comme dans la sphère privée, savoir communiquer est déterminant. Une bonne communication évite des problèmes de mauvaise interprétation, des blocages et des frustrations qui polluent les relations entre les personnes. Nous avons listé pour vous les 5 points forts qui facilitent la communication pour créer des échanges aussi harmonieux qu’efficaces.
L’écoute
Si l’on associe instinctivement au domaine de la communication des termes comme « prise de parole » ou « expression », on oublie souvent de parler de l’écoute et plus précisément de l’écoute active.
Trop souvent dans une discussion, chacun écoute d’une oreille les arguments de son interlocuteur dans le seul but de pouvoir y répondre. Pourtant, écouter son interlocuteur de manière attentionnée, le pousser à reformuler ses propos me permet de cerner ses attentes (parfois cachées), ses craintes, ses souhaits et ainsi de m’adapter pour communiquer de manière plus harmonieuse.
Il n’y a rien de pire qu’un excellent argument qui ne répond pas à la demande de mon interlocuteur. L’écouter c’est comprendre ce qu’il veut, l’amener à se poser la ou les bonnes questions auxquelles je pourrais répondre.
La sincérité
« S’il y a un langage de la sincérité, c’est le langage du cœur. » Cette phrase de la philosophe Elsa Godart est souvent mise à mal par nos appréhensions et nos peurs face au regard de l’autre. Pourtant, qu’elle qu’en soit sa teneur, aucun message n’est plus pertinent que lorsque celui qui l’énonce l’incarne.
Être sincère ne signifie pas « tout dire », ni même être spontané, être sincère c’est simplement être aligné entre ce que je pense, ce que je dis et ce que je fais.
Être sincère c’est finalement être cohérent pour rendre son message aussi fort que crédible.
Plusieurs études démontrent que la partie verbale du message ne représente que 7% de sa diffusion. Le langage non verbal est donc primordial puisque le ton de la voix représente 38% et le langage du corps 55% de la qualité de diffusion du message.
Lorsque l’on est sincère, tous ces éléments de langage sont réunis au service de notre message.
La clarté
Votre message doit être clair c’est-à-dire compréhensible par le plus grand nombre. Pour cela, utilisez des mots simples, des phrases courtes ne contenant qu’une seule idée. Si vous voulez être percutant, allez directement à l’essentiel, évitez les répétitions, les redondances d’idées et les phrases pompeuses.
Pour être sûr de bien faire passer votre message, illustrez-le avec des exemples et des cas concrets qui permettront à vos interlocuteurs de mieux se l’approprier.
Gardez toujours en tête qu’il existe un phénomène important de déperdition du message entre son émetteur et son récepteur. Ce que vous dites ne sera jamais entendu ni compris de la même manière par votre auditoire.
Le psychologue du travail et des organisations américain Harold J. Leavitt (1922 – 2007) l’a parfaitement illustré dans sa pyramide de déperdition de l’information.
L’intelligence relationnelle
Faites preuve de souplesse et adaptez-vous, au contexte, à vos interlocuteurs et à la situation. Choisissez un vocabulaire accessible à votre auditoire, faites preuve d’empathie.
Utilisez votre propre intelligence émotionnelle, vos émotions peuvent vous servir à enrichir votre communication.
Jouez la carte de votre intelligence sociale, interagissez, nouez des contacts avec les personnes auxquelles vous vous adressez.
L’ensemble de ces actions vous permettra de communiquer de manière collaborative, de faire adhérer plus facilement vos interlocuteurs à vos idées et d’éviter d’éventuelles confrontations.
L’assertivité
Être assertif c’est savoir s’affirmer tout en respectant l’autre, c’est prendre sa place dans une situation, même à coût émotionnel important, tout en tenant compte de chacun.
Si cette notion fait partie des essentiels d’une bonne communication, elle prend tout son sens dans des contextes à fort enjeu.
Faire preuve d’assertivité c’est savoir affirmer ses idées tout en maintenant une bonne qualité de relation avec ses interlocuteurs, sans tomber dans les extrêmes que sont la passivité et l’agressivité :
– En restant concentré sur les points importants de notre communication,
– En s’appuyant sur des cas concrets,
– En utilisant le « Je » pour s’exprimer et en évitant le « Tu » qui pourrait être interprété comme un signe d’agression par notre auditoire. L’utilisation de la première personne du singulier permet d’exprimer son propre ressenti (exemple : « je suis gêné par ton insistance ») sans notion de jugement (exemple : « tu es trop insistant »).
En situation de crise, l’assertivité pourrait être illustrée par la phrase « être dur avec le problème et doux avec la personne. »
Être assertif c’est être « ni paillasson, ni hérisson, ni polisson ! ».
Laurie Laufer, psychanalyste et professeur en psycho-pathologie à l’Université de Paris VII.
Écoute, sincérité, clarté des propos, assertivité et intelligence relationnelle sont autant de clés dont chacun dispose dans sa boîte à outils personnelle. Savoir se questionner sur ses propres compétences permet d’ajuster sa manière de communiquer, sans jamais oublier qu’être un bon communiquant c’est aussi savoir rester soi-même !
Et pour la conception de visuels de communication à imprimer sur une banderole ou un cadre toile tendue, ne serait-il pas judicieux de transposer ces idées ?…
Macap – Lundi 7 Décembre 2020