La mise en berne d’un drapeau est une pratique qui consiste à abaisser le drapeau à mi-mât pour marquer un deuil, une tragédie ou rendre hommage à une personne importante. Cette coutume, qui existe dans de nombreux pays, est utilisée pour symboliser le respect et la solidarité nationale en réponse à un événement grave ou à la disparition d’une personnalité marquante.
Quelle est l’origine du terme « mise en berne »?
L’expression « mise en berne » trouve son origine dans le vocabulaire maritime. Au XVIIe siècle, dans la marine française, « mettre en berne » signifiait abaisser partiellement un pavillon ou un drapeau en signe de deuil ou de détresse.
Le terme « berne » désignait à l’origine une position intermédiaire du mât d’un bateau, et placer le drapeau « en berne » signifiait l’abaisser sans le retirer complètement, un signe visible de respect ou de solidarité.
Qui décide de la mise en berne d’un drapeau ?
En France, la mise en berne des drapeaux est une décision du président de la République, qui peut également déléguer ce pouvoir au Premier ministre ou à d’autres autorités locales, selon les circonstances. La décision de mise en berne est généralement prise pour un jour ou pour une période limitée, souvent en lien avec un événement de grande envergure comme un attentat, une catastrophe naturelle ou le décès d’une figure publique. Par exemple, lors de la mort d’une personnalité emblématique ou d’une tragédie nationale, le président peut ordonner la mise en berne des drapeaux pour manifester le deuil national.
Dans d’autres pays, les décisions peuvent être prises par d’autres figures d’autorité, comme le roi, le premier ministre ou des gouverneurs locaux, en fonction de la gravité de l’événement et de sa portée.
Quelle est la réglementation officielle en France ?
En France, la mise en berne des drapeaux est régie par des règles protocolaires précises, bien qu’il n’existe pas de loi spécifique qui encadre cette pratique de manière détaillée. La décision est prise au plus haut niveau de l’État, principalement par décret présidentiel.
Elle peut également être instaurée par une circulaire ou une communication officielle du gouvernement.
Lorsqu’une décision est prise, elle s’applique généralement aux bâtiments publics, tels que les mairies, les préfectures, les ambassades et les établissements scolaires, mais elle peut aussi concerner d’autres lieux symboliques.
En France, les modalités précises de la mise en berne ne sont pas légiférées, mais le drapeau doit être abaissé jusqu’à la moitié de son mât ou suspendu de manière visible en signe de respect et de deuil. La mise en berne des drapeaux n’est pas imposée aux particuliers ni aux entreprises, bien que certains choisissent de le faire volontairement en signe de solidarité.
Comment mettre en berne un drapeau qui n’est pas sur un mât ?
Dans certains cas, il est impossible de descendre le drapeau à mi-hauteur de son mât :
– Soit parce que justement le drapeau n’est pas hissé sur un mât,
– Soit car le drapeau mis en berne toucherait alors le sol, ce qui est interdit.
Si la mise en berne habituelle n’est pas possible, nous vous recommandons de :
– Apposer un ruban noir ou une cravate noire au sommet ou à l’extrémité du drapeau afin d’être bien visible.
– Replier partiellement le drapeau d’un tiers ou de la moitié vers le bas pour symboliser la mise en berne et imiter l’effet de mi-hauteur du mât.
– Poser le drapeau sur un support incliné, entouré de symboles de deuil (ruban noir, cravate noir).
Existe-t-il une durée spécifique pour la mise en berne des drapeaux ?
La durée de la mise en berne des drapeaux peut varier selon le contexte et les directives officielles, mais il n’existe pas de durée universelle fixe. La décision de la durée est généralement prise par l’autorité qui ordonne la mise en berne (comme le chef d’État ou le gouvernement) et dépend de l’importance de l’événement ou de la personnalité honorée.
En pratique :
- Décès d’une personnalité nationale ou chef d’État : La mise en berne peut durer plusieurs jours, souvent trois jours, mais parfois jusqu’à une semaine.
- Attentats ou catastrophes : La durée peut varier entre un à trois jours, parfois plus, en fonction de l’ampleur de la tragédie.
- Deuil national : Si une période de deuil national est déclarée, les drapeaux peuvent rester en berne pour toute la durée de ce deuil, qui peut aller de 1 à 7 jours selon la gravité de l’événement.
Dans certains pays, il existe des recommandations non obligatoires pour les jours spécifiques de commémoration ou de deuil national, mais la durée est ajustée selon les circonstances.
Est-ce que les particuliers ou les entreprises peuvent mettre leur drapeau en berne ?
Absolument, les particuliers et les entreprises peuvent aussi mettre leurs drapeaux en berne en signe de solidarité ou de deuil, même si cela n’est pas obligatoire.
En France, la mise en berne des drapeaux concerne les bâtiments publics et les institutions officielles, mais il n’existe aucune interdiction empêchant les entreprises privées ou les citoyens de le faire.
Comment les ambassadeurs et consulats à l’étranger gèrent-ils la mise en berne ?
Les ambassadeurs et consulats à l’étranger suivent des protocoles spécifiques pour la mise en berne des drapeaux, en réponse aux décisions prises par leur gouvernement d’origine. Lorsqu’un pays ordonne la mise en berne de ses drapeaux en raison d’un deuil national, d’un hommage ou d’un événement tragique, les ambassades et les consulats appliquent généralement cette directive de manière coordonnée :
Ils reçoivent une directive officielle du ministère des Affaires étrangères leur demandant de mettre en berne leurs drapeaux pendant une période déterminée.
Les ambassades et consulats ajustent parfois la manière dont ils mettent en berne les drapeaux en fonction des règles locales ou des sensibilités du pays hôte. Certains pays imposent en effet des restrictions sur l’abaissement des drapeaux nationaux étrangers.
Dans certains cas, les ambassades peuvent coordonner cette démarche avec celles d’autres pays, en particulier lors d’événements internationaux majeurs ou de deuils partagés (par exemple, la mort d’une figure internationale ou une catastrophe ayant touché plusieurs nations).
Les drapeaux sont mis en berne dans les lieux publics et visibles de l’ambassade ou du consulat, tels que l’entrée principale ou le toit de l’édifice. Cela peut inclure le drapeau sur le bâtiment principal et tout autre drapeau installé à l’extérieur pour symboliser le deuil.
Les ambassades et consulats peuvent également publier des communiqués de presse ou des messages sur leurs sites internet ou réseaux sociaux pour expliquer aux citoyens locaux et expatriés la raison de la mise en berne.
Dans certains cas, les ambassades organisent ou participent à des cérémonies de commémoration, en parallèle de la mise en berne, pour honorer les victimes ou les personnes décédées. Ces événements peuvent se dérouler en présence de représentants du pays hôte et des expatriés.
La mise en berne est-elle pratiquée de la même manière dans tous les pays ?
La mise en berne n’est pas pratiquée de la même manière dans tous les pays. Chaque pays a ses propres règles et traditions pour la mise en berne des drapeaux, bien que le principe de base, abaisser le drapeau en signe de deuil ou de respect, soit universel.
Dans certains pays, comme l’Inde ou l’Arabie Saoudite, les drapeaux ne sont jamais mis en berne pour des raisons culturelles ou religieuses. Par exemple, le drapeau saoudien, qui porte une inscription sacrée, n’est jamais abaissé en signe de respect pour le texte religieux qu’il affiche.
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