Un calendrier officiel de pavoisement des édifices et des bâtiments publics est édité chaque année. Il répertorie les quatorze journées au cours desquelles le pavoisement des bâtiments et des édifices publics avec le drapeau français est obligatoire.
Ces journées commémoratives entretiennent notre devoir de mémoire tout en permettant aussi de le transmettre aux jeunes générations.
4 infos clés sur cette date :
Que s’est-il passé le 25 septembre ?
Il semblerait que le choix du 25 septembre qui rend hommage aux Harkis n’ait pas été sélectionné en référence à un évènement historique ayant eu lieu ce jour-là.
Que commémore-t-on en France le 25 septembre ?
Le 25 septembre de chaque année est une journée d’hommage aux anciens Harkis et autres formations supplétives qui ont combattu aux côtés de l’armée française pendant la guerre d’Algérie, de 1954 à 1962.
En 1954, alors que de nombreux Algériens souhaitent l’indépendance de leur pays vis-à-vis de la France, d’autres choisissent de rejoindre l’armée française. Ce sont la plupart du temps des civils, armés par la France, qui apportent leur soutien aux soldats français. La fin de la guerre d’Algérie en 1962 se traduit pour ceux que l’on dénomme les Harkis par un exil forcé. Ceux restés en Algérie vivent l’horreur des jugements pour trahison.
Qui étaient les harkis ?
Les Harkis, dont le nom provient de l’arabe « haraka » (mouvement), étaient des Algériens musulmans engagés aux côtés de l’armée française durant la guerre d’Algérie (1954-1962). Ils représentaient une force importante, estimée à environ 200 000 hommes, qui participèrent aux opérations militaires et de maintien de l’ordre contre le Front de Libération Nationale (FLN).
Cependant, à la fin de la guerre et suite aux Accords d’Évian en 1962, marquant l’indépendance de l’Algérie, la situation des Harkis devint dramatique. Beaucoup furent abandonnés par la France et laissés à la vengeance du FLN. Des milliers furent massacrés en Algérie, tandis que ceux qui purent fuir en France furent souvent accueillis dans des conditions précaires, dans des camps de transit et des hameaux de forestage.
Quelles étaient les formations supplétives ?
En plus des Harkis, d’autres formations supplétives ont combattu aux côtés de l’armée française pendant la guerre d’Algérie. Ces formations incluaient :
Les Moghaznis : Membres des groupes mobiles de sécurité (GMS), ils étaient des forces de protection et d’intervention locale, souvent stationnées dans les villages pour assurer la sécurité et combattre les insurgés du FLN.
Les Groupes d’Auto-défense : Composés principalement de civils armés et organisés par l’armée française, ces groupes avaient pour mission de protéger les villages contre les attaques du FLN.
Les Sections Administratives Spécialisées (SAS) : Les SAS étaient des unités mixtes militaires et civiles qui travaillaient à la pacification et au développement des zones rurales. Elles comprenaient des officiers français et des supplétifs algériens chargés de missions civiles telles que l’éducation et la santé, en plus de la sécurité.
Les Harkettes : Terme utilisé pour désigner les femmes ayant servi comme infirmières, agents de renseignement ou aides à domicile pour les troupes françaises.
Depuis quand commémore-t-on le 25 septembre en France ?
C’est un décret du 31 mars 2003 qui institut la journée nationale d’hommage aux harkis et autres membres des formations supplétives.
Comment pavoise-t-on les édifices officiels le 25 septembre ?
L’usage républicain veut que le drapeau tricolore flotte continuellement sur les bâtiments publics alors que le pavoisement tricolore n’est obligatoire que lors des journées nationales.
Lors des 14 journées officielles, le drapeau France tricolore doit obligatoirement flotter sur les façades des édifices et des bâtiments publics. Le drapeau européen peut aussi figurer à ses côtés.
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